Typographie : faut-il mettre des accents sur les majuscules ?

L’utilisation d’accents sur les lettres majuscules est un problème récurrent. C’est probablement dû à l’utilisation erratique des majuscules depuis l’invention de l’imprimerie. En raison de défis techniques et de préoccupations concernant la maîtrise des coûts, les imprimeurs ne mettent pas toujours l’accent sur les majuscules. À l’école, vous avez peut-être aussi appris que les majuscules ne prennent pas d’accents. Ce n’était pas vraiment un problème jusqu’à l’utilisation généralisée des claviers et de l’écriture de type machine à écrire. Aujourd’hui, cependant, il n’est pas toujours clair quelles lettres doivent être soulignées, ni comment. Mais l’Académie française est très claire à ce sujet. Tout ce que nous avons à faire est de les avertir.

Faut-il privilégier les majuscules ?

Cependant, il est important de noter qu’en français, l’accent a un poids orthographique important. Son absence ralentit la lecture, provoque des hésitations dans la prononciation des mots et peut même conduire à des erreurs. Il en va de même pour tréma et cédille. Ainsi, on veille à utiliser systématiquement les majuscules accentuées, comme avec la préposition, en bonne typographie, comme en témoignent les recommandations de nombreux ouvrages de référence, comme le Dictionnaire de l’Académie française en français et Le Bon en anglais. Usage de Grevisse, ainsi que l’Imprimerie nationale francophone, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. (Se référer à l’article de l’Académie française sur le sujet en ligne à l’URL liée.)

Cependant, notre connaissance de la façon de mettre en valeur les majuscules et les majuscules n’est pas seulement due aux demandes de la communauté académique. Voici plusieurs raccourcis clavier pour accentuer les lettres majuscules. Vous pouvez toujours copier et coller ces majuscules si vous avez le culot de conserver ces raccourcis à rallonge. Nous vous demandons de ne pas nous remercier.

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Pas nécessaire de mettre l’accent sur les majuscules à l’école

La nécessité de mettre l’accent sur les majuscules est quelque chose que beaucoup de gens ont appris ou ont entendu d’autres enseigner ou entendre. Il est vrai que les majuscules sont rarement soulignées lors de l’écriture dans le style cursif du manuscrit. La capitalisation des mots n’est pas quelque chose qui a toujours été fait par les typographes à travers l’histoire. Les limitations techniques ont peut-être rendu cette tâche difficile, mais les imprimeurs consciencieux ont toujours mis l’accent sur les majuscules.

Leur accentuation était également difficile à gérer pour la machine à écrire, mais les dactylographes inventifs ont trouvé un moyen de le faire. Dans les systèmes informatiques modernes d’aujourd’hui, il est possible d’utiliser toutes les lettres majuscules sans aucun problème. Dès lors, il n’y a plus aucune raison d’ignorer les conseils de dictionnaires, de grammaires et de manuels de typographie réputés, sans parler de l’Académie française.

Les acronymes et les symboles révèlent-ils la même vérité ?

Certaines personnes ignorent la règle standard de capitalisation lorsque les initiales font partie d’un sigle (qui se prononce en accentuant chaque lettre, c’est pourquoi il vaut mieux mettre un espace entre elles) ou d’un acronyme (qui se prononce syllabiquement, comme un mot). Il est donc préférable d’écrire O.C.D.E., H.E.C., REER et UQAM2 plutôt que les traditionnels O.C.D.É., H.É.C., REÉR et UQAM. C’est la position officielle de l’Office de la langue française du Québec.

L’argument avancé est qu’une abréviation ou un sigle se suffit à lui-même par rapport aux mots dont il emprunte les initiales, notamment en termes de prononciation (le PEPS est plus fidèle à la prononciation que le PÉPS anticipé). En fait, l’argument de la prononciation est à double tranchant, puisqu’il préférerait parfois conserver l’accent (comme dans ALÉNA étant plus fidèle à la prononciation qu’ALENA) voire ajouter un accent qui n’est pas présent dans le mot d’origine (comme dans CEGEP étant lexicalisé en cégep, conformément à la prononciation).

Pour se rapprocher de la prononciation commune de REÉR, il faut accentuer le premier E et laisser tomber le second E, produisant RÉER. Il est important de reconnaître que les profanes sont indécis et que les experts sont divisés sur cette question. Nous pensons que la capitalisation dans les acronymes et les sigles est facultative, mais que l’une des deux options est susceptible d’être plus appropriée dans une situation donnée. Bien sûr, les normes établies pour telle ou telle circonstance doivent également être prises en compte.